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| Roland vice-champion de France M8 au Stadium d'Albi |
ALBI – 26-27 mai 2023
« Neuf jours après le championnat de France des 100 Km ayant eu lieu dans le Nord, me revoilà pour celui des 24 Heures, bien au sud, cette fois ci. Je savais que le défi serait compliqué par un manque de récupération mais je n'avais pas soupçonné l'arrivée d’une température de 30 °C (47 °C au sol sur la piste) au Stadium d’Albi. Déjà en 2015, la chaleur dévastatrice de juin avait contraint les organisateurs à revoir une date plus adaptée (qui avait été fixée au dernier week-end d’octobre). Mais voilà, on est revenu à cette période quasi-estivale pour satisfaire à des exigences de sélection pour le championnat du Monde qui aura lieu à Taïpei vers la fin de l'année (qui ne concernaient que deux places à prendre). Avec des abandons nombreux, des performances diminuées, ce sera une déception pour la majorité des coureurs même si la magie d’un certain bonheur communicatif revient pour tous ceux qui terminent au bout des 24 Heures.
Je prenais donc un départ à 10 heures du matin avec déjà une foulée réduite, celle que j’avais gardée sur la fin de mes 100 km. Je me situais alors à la 133e place sur 200 partants. Je n’avais pas eu la possibilité de recourir à ma vitesse de base entre temps. La chaleur fera le reste à partir de 16 heures quand j’ai vu les brancards commencer à intervenir par ci, par là. Fléchissant, je cherchais à compenser mes besoins en eau et en sel sans oublier l’alimentation mais je m’asseyais de plus en plus longtemps à chaque tour qui mesurait 1500 mètres et en profitais pour me masser afin d’assouplir les jambes qui se durcissaient. C’est alors que je me suis mis entre parenthèses avec la survenue d'assourdissement dans les oreilles, ce qui signifiait une baisse de tension. Je réduisais encore ma cadence en attendant avec impatience le retour de la nuit et puis vers 22 heures, mon assourdissement disparaissait, mon envie de courir revenait.
Jusqu'à la fin, je courais régulièrement avec l’esprit de remonter dans ma catégorie. La deuxième place acquise, je constatais à 6 heures de l’arrivée que je ne reviendrais jamais sur le premier qui comptait 15 km d’avance. Je terminais donc avec 136,98 km et une 86e place au général. Compte tenu des circonstances, j’aurai bien résisté mais j'aurai besoin de temps pour récupérer.
Le club Ultra Marathon France dont je suis le président, qui avait la plus importante représentation avec 15 coureurs, a été à l’image de cette course avec des abandons dont celui du champion de France en titre, Thomas Lepers. Mais il a vu cinq de ses coureurs et coureuses monter sur le podium, ce qui constitue tout de même un point positif. »
