Roland revient sur sa participation au Championnat du monde des 100 km de Berlin-Bernau le 27 août
L’année 2022 a pourtant mal commencé alors qu’il fallait revenir après deux années de perturbations, entraînant perte de motivation et aussi vitesse de base. Je n’arrive plus à courir normalement avec une foulée que je ne retrouve pas. Je réussis un entraînement sur trois ou quatre quand je n’ai pas de la fatigue soudaine. En fait, je ne me doute pas que c’est une allergie, phénomène nouveau pour moi. Une fois le mal connu, je me rétablis progressivement mais au mois de mai je découvre encore que j’ai une tumeur maligne derrière la cuisse, ce qui n’est pas nouveau pour moi. Me voilà à subir les examens approfondis avec la crainte d’être obligé à renoncer à tout. Rassuré par une non-urgence à traiter le mal, je décide mi-juillet de me lancer le défi de participer au Championnat du monde des 100 km, histoire de revivre, de me surpasser et surtout de retrouver le moral. Je me suis donc motivé pour espérer remporter le titre mondial dans ma catégorie d’âge à Berlin ce 27 août. Dans mes entraînements, je me rends compte malgré tout que je ne peux pas récupérer le temps perdu sans compter la canicule qui me fait renoncer à des sorties longues. Je n’en fais qu’une seule qui me rassure tout de même à 10 jours de l’épreuve.
La course a lieu sur une route qui traverse la forêt de Bernau située au Nord-Est de Berlin. Elle consiste à effectuer plusieurs boucles dont une de 2,5 km suivie de 13 autres de 7,5 km. En fait, ce sont des allers-retours où 300 coureurs ne font que de se croiser. Cela permet de suivre la course des équipes nationales sans pour autant oublier que je dois rester prudent dans mon allure. N’ayant plus de concurrence dans ma catégorie après quelques heures, l’objectif est de terminer dans le temps limite de 13 heures. Le manque d’entraînement spécifique va se faire ressentir sur les 30 derniers kilomètres et le compte à rebours est permanent dans la tête tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie.
Je termine alors avec soulagement en 12 H 52’ 10. Voilà qui me donne du moral avec une meilleure vitesse à l’entraînement et l’envie d’aller disputer mon 89e 100 km à Millau le 24 septembre.
Ma longue histoire de course à pied continue...
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| Max Galim, Roland Vuillemenot et Paul Aillery |