« Avant la blessure, c’est le temps où l’on maintient
son état de santé et tente même de l’améliorer. A quel moment peut-on se
blesser ? On se blesse quand on est fatigué physiquement. Lorsqu’on a une
baisse énergétique, on se retrouve moins tonique. On s’affaisse sur ses appuis,
ce qui peut occasionner un mauvais placement du bassin. On « tire »
alors un peu plus sur les muscles… et on se blesse.
« On ne va pas à l’entraînement pour se défouler, car
se défouler, c’est perdre sa foulée et lorsque l’on perd sa foulée, on se
défait !
« Il est rare qu’une blessure nous fasse sauter de
joie. Le plus souvent, nous nous fixons très vite des limites : je dois
courir dans x jours, je ne serai pas prêt pour la course du… et encore bien d’autres
idées négatives. Toutes ces pensées rajoutent de la tension nerveuse et d’autres
perturbations toniques. La zone blessée se trouve ainsi moins bien irriguée :
elle guérira moins vite.
« Il ne s’agit pas de voir la blessure comme une
malédiction ou une nouvelle tuile qui nous tombe dessus. La blessure a quelque
chose à nous apprendre sur nous, sur la manière de mieux nous préparer, de
mieux nous connaître. Ne nous fixons pas de limites de reprises trop rigides ! »
Extrait Le bonheur de
courir, par Jean-Paul Pes