Pas évident de s'inscrire sur un double tour d'horloge durant cette période de l'année, le dernier week-end de février, cela paraît un peu tôt dans la saison. Même si ce nouveau 24 Heures pouvait augurer une douceur post-printanière, la séance circadienne fut quelque peu frisquette. L'envie de porter à nouveau un dossard et surtout de retrouver les ami(e)s ont motivé ma présence à Colomiers. Et puis c'était l'occasion de valider mon 55ème 24H depuis mon premier en 2004 à Saint-Fons.
Pour résumer, je vais rester sur le format des 24H auquel j’ai participé.
Mon « plan de course », faire les 4 premières heures à plus de 9 de
moyenne (ce qui ne m'est pas arrivé depuis des lustres) et ensuite m'accrocher
aux branches et là, je n'ai pas été déçu. Jusqu'à la 10ème heure la vitesse a
décru régulièrement pour arriver au km 81. Puis cela a bien « déconné »
et j'ai mis 3h pour faire les 19 km suivants. Bon 100 bornes en 12h58, je
pouvais m'estimer heureux. Mon objectif final était de 150 km minimum (les 2
courses précédentes s'étaient terminées à ce niveau alors je m'étais fait une
raison). Etant d'un naturel optimiste, je me suis dit que faire 80 km en 11h
était possible mais vu mon temps de passage au 100 auquel on ajoute la fatigue
cumulée et le froid (et non le foie) de canard ambiant, je me suis vite enlevé
cette idée du ciboulot. Mis à part un arrêt d'un quart d'heure pour passer des
vêtements secs et plus chauds à 20h, j'ai avancé toute la nuit en laissant de
plus en plus de place aux portions marchées. Alors que j'atteignais les 150 km
vers 7h du matin, j'ai ressenti alors un petit coup de mou (grosse fatigue et
engourdissement). Heureusement cela est arrivé à hauteur du ravito ce qui m'a
permis de me « rebooster » avec un café et les encouragements des
bénévoles. Lors de l'ultime tour d'horloge la perspective d'atteindre les 170
km m'a incité à accélérer la cadence. J'ai pu passer la marque précitée avant
le coup de feu annonçant « la fin des hostilités » et boucler le reste
du parcours en marchant tranquilou. Finalement pas mécontent de mon week-end.
Devant on a eu droit à une jolie « partie de manivelle » entre
Fabrice Puaud et Sergey Noskov, Fab a réussi à mettre « une dent de mieux »
pour revenir sur le Russe et inscrire une nouvelle victoire (avec 216,158 km)
dans son escarcelle déjà bien remplie. À noter la belle nuit de Ray Qi lui
permettant de faire une marque à 202,670 km et prendre la 3ème place. Philippe
Pollesel entre deux vapotages, quelques passages dans la salle et une grosse
envie de bâcher a pu se ressaisir pour finir 4ème avec 191,430 km. Et les
filles ? Si je ne me trompe les représentantes du podium faisaient leurs premiers
pas sur le format 24H avec de beaux kilométrages qui ne demandent qu'à
s'améliorer. Pour ce baptême du feu, c'est Valérie Flour qui gagne l'épreuve
qu'elle a su gérer tout en sagesse (sans doute les conseils avisés de « Maître
Gilles » Pallaruelo) en parcourant 170,074 km. Elle est suivie par Evelyne
Perret (159,958) et Sylvie Vivard (152,090 km).
Pour en terminer, je ne peux qu'espérer une deuxième édition en 2023 et surtout beaucoup d'autres à suivre.