A l’arrivée aux côtés d'une médaillée et de l’organisateur de la
course de Crévin
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« Réaliser
une distance de 100 km pour un coureur c'est « extra-ordinaire »,
c'est faire partie du clan des ultra-marathoniens, presque des héros…
Cette année
l'envie m'est venue en apprenant la création d'un nouveau 100 Km près de
Rennes, ma région natale… pour un retour aux sources et par facilité
logistique.
Le 15 juin
après une nuit trop courte (quand le départ est à 5 heures du matin, une nuit
c'est toujours trop court…) la course est partie pour 4 fois 25 km pour un
groupe de quelques dizaines de courageux. Il paraît que les habitués du 100 Km
préfèrent une seule boucle mais en ce qui me concerne je préfère cette formule
de 4 boucles car j'aime prendre des repères pour optimiser ma course selon les
difficultés découvertes… On a la stratégie que l'on peut.
Au premier
tour j'ai couru (quelque temps… il court plus vite) avec un jeune qui avait un
objectif de 10 heures si son genou pouvait tenir… ben il a pas tenu le genou
car au 27ème km le gars abandonne. Moi je continue tranquillement, c'est mon
deuxième 100km mais cette fois ci je suis parti plus lentement.
Au lever du
soleil l'expérience est magnifique presque magique… le coureur est un elfe...
un danseur devant le miracle de l'apparition du jour.
Pendant un
moment je cours de concert avec une femme portant des tatouages… donc une dure…
elle recevra une médaille à l'arrivée.
Aux
ravitaillements je suis content d'échanger quelques paroles avec les
volontaires, ça fait du bien de briser la solitude du coureur et d'entendre un
petit mot d'encouragement.
Les tours
défilent lentement au fil de la journée et en écoutant la radio (émissions de
sport sur RMC… entendre parler sport en faisant du sport… c'est très sport euh
fort).
Sur le
parcours je marche quelques centaines de mètres seulement aux ravitaillements
et dans les montées. Je trouve une harmonie entre effort et récupération.
Avant
l'arrivée une belle montée de 1,5 km vers les hauteurs de Crévin pour atteindre
le Graal… ou le 7ème ciel… enfin faut exagérer… c'est dur mais ça sent bon.
Et là,
surprise, dans le dernier virage à 150 mètres de l'arrivée... mes parents...
présents pour m'accueillir… c'est bien de partager sa joie d'avoir réalisé son
objectif d'aller au bout, qui plus est en 12h14 soit 45 minutes de mieux que le
100 km précédent à Amiens.
Je suis un
ultra-marathonien pour la deuxième fois.
La consécration
d'une vie de coureur, pour ainsi dire et en souvenir le maillot et la médaille.A la prochaine course… plus sûrement un « simple » marathon … ou un 100 km mais en marchant… car trop vieux pour ces folies… ou alors si l'envie et le souffle reviennent… comme dit la chanson...
Il est temps à nouveau…
Oh temps à nouveau…
De prendre le souffle à nouveau… (*)
(*) de Jean-Louis Aubert