Je suis arrivé
le vendredi dans l'après-midi pour trouver un bon emplacement et installer la toile
de tente à l'ombre. Une fois installée, je décidai alors de faire le tour du
parcours en reconnaissance. Le parc est superbe et ombragé, un privilège car la
météo prévoyait des températures très élevées. Le circuit n’est pas facile,
long avec pas mal de dénivelés mais il reste néanmoins sympa.
Le
lendemain après une bonne nuit de sommeil, je prépare mes affaires, récupère
mon dossard et trépigne d'impatience de prendre le départ.
Après un
briefing de l'organisation, le départ est donné à 16 heures. Il fait très chaud. Les
participants de la course par équipes partent sur une allure trop rapide pour
nous les solos qui devons adapter une allure permettant de résister 24 Heures.
Alors je préfère gérer en alternant course et marche. Le profil du parcours et
la chaleur épuisent les circadiens au fil des heures. Heureusement les encouragements
des spectateurs et le service des bénévoles nous réconfortent et nous aident à
poursuivre notre effort.
Avec
l’arrivée de la nuit, cela devient plus agréable coté température mais la
course est encore longue. Les premières douleurs apparaissent. Il faut bien
écrire que j’avais participé aux 24 Heures d'Eppeville début mai. Je me réconforte
en me disant que je suis là pour découvrir ce parcours et cette sympathique
organisation et que cette participation intègre ma préparation aux 6 Jours
d'Italie en septembre 2019.
Après des
pauses à répétitions car je ne suis pas au mieux, je continue en marchant un
bon moment. Nous assistons à une retraite aux flambeaux avec beaucoup de monde
en sens inverse de notre course. C’est magnifique. Cet intermède a permis
d’animer un moment notre évolution nocturne.
Le jour
commence à se lever alors que les corps des circadiens sont de plus en plus
meurtris. A 10 heures, nous assistons alors au départ des coureurs du 6 Heures.
Du coup nous sommes nombreux sur le circuit. Les participants à ce 6 Heures
nous dépassent à une vitesse qui nous apparaît impressionnante. Le speaker leur
demande régulièrement de faire attention à ne pas bousculer les corps fatigués
des coureurs des 24 Heures. Ce que j'ai vraiment apprécié.
La course
se poursuit sur un bon train. Je retrouve de l'énergie peut-être due à la
course des 6 Heures et aux encouragements des participants qui nous dépassent
régulièrement. La chaleur commence à revenir et le vent se lève. Bientôt
midi : Les barbecues des accompagnateurs dégagent des odeurs alléchantes,
c'est la fête par ci par là, c'est super, beaucoup de convivialité, de joies
qui font chaud au cœur.
Encore 4 heures
à tenir mais le mental du coureur de fond est imperturbable. Le magnifique parc
d’Ohlain attire beaucoup de monde, notamment des marcheurs. Cette attractivité
encourage notre fin de course.
Le rythme
s'accélère à l'approche de l'arrivée. Je n'ai plus l'impression d'être sur un
24 Heures hormis les douleurs bien sûr.
Je suis
vraiment content d'être venu ici, c'est une belle course individuelle mais qui
reste familiale.
Merci aux
bénévoles pour le temps passé à prendre soin de nous, merci aux organisateurs
pour leur dynamisme. »
Philippe
Leleu
passionné
de courses de durée